C’est un doux euphémisme que de dire que la période actuelle est hautement anxiogène. Après un printemps marqué par les effets du confinement, la période estivale a pu apporter un peu de baume au cœur à la population associant soleil, vacances et relative insouciance.
La rentrée de septembre est traditionnellement une période difficile à vivre pour les individus les plus sujets à des épisodes dépressifs. Celle que nous vivons actuellement sera encore plus difficile à supporter face aux craintes liées au retour du virus et des contraintes générées.
Il sera alors très important de savoir faire la différence entre un “coup de mou” lié à la rentrée et une véritable dépression.
Voici quelques signes à surveiller pour ne pas passer à côté d’un syndrome dépressif.
Les symptômes principaux
Il existe plusieurs formes de dépression, plus ou moins fortes, et plus ou moins visibles. Mais certains symptômes ne trompent pas et doivent mener l’entourage de la personne à une prise en charge adaptée.
Pour identifier la dépression proprement dit, il faut bien sûr être en mesure d’observer l’humeur générale d’une personne sur une période assez longue, tout en étant capable de comparer avec une période dite “normale”.
Les principaux symptômes montrent un changement assez net de comportement avec une humeur “triste et lourde” tout au long de la journée, sans aucun facteurs externes permettant de modifier cet état.
Cela se traduit aussi par un désintérêt assez général pour toutes les activités habituellement motivantes. Ce manque d’intérêt général amplifie l’effet de tristesse, comme si la personne subissait passivement le déroulement d’un journée.
Cette notion de passivité et d’absence d’énergie ou de réaction est aussi un symptôme cumulé qui laisse à penser à un épisode dépressif.
Malheureusement, cela entraîne bien souvent des effets complémentaires comme une perte de confiance en soi. Une personne dépressive se convainc qu’elle n’est pas à sa place dans sa vie sociale, professionnelle ou amoureuse au point de pouvoir s’en isoler.
Dans les cas dépressifs les plus graves, des idées noires peuvent accompagner cette perte d’estime de soi .
L’engrenage des différentes répercutions ne fait qu’amplifier la dépression.
L’absence d’énergie entraîne bien souvent une incapacité aux activités physiques et paradoxalement une altération du sommeil et de l’appétit.
Cet état de désœuvrement permanent et d’absence de réaction est sans aucun doute le signe le plus évident d’une crise dépressive.
Les altérations se voient aussi sur la vie professionnelle de d’individu. Bien souvent, il devient bien difficile de se concentrer sur son activité ou d’y trouver le moindre intérêt. L’absence d’implication ou de réactions, l’impression de subir au lieu d’agir son des témoins d’un mal-être important ou d’une dépression.
Enfin, la vie familiale et intime est toujours très fortement impactée par une dépression, menant à l’isolement au sein du foyer et à la perte complète de la libido par désintéressement total.
Que faire en cas du suspicion ou de crainte ?
Il est en général bien difficile pour la personne dépressive de s’auto diagnostiquer. Par contre l’entourage peut et doit être une aide véritable et un accompagnement pour le malade.
Il est vivement recommandé par le corps médical d’avoir recours à l’aide d’un thérapeute pour traiter les causes et les effets.
Selon la gravité de la dépression, il est possible qu’une aide par un psychothérapeute ou un psychologue suffise.
Dans un deuxième temps, l’aide médicamenteuse sous forme d’antidépresseur est souvent préconisé. Les français font d’ailleurs parti des plus gros consommateur d’antidépresseurs comme le confirme cette étude.
Dans les cas les plus sévères ou profonds, cela peut aller jusqu’à l’hospitalisation pour permettre un suivi long et permanent. Heureusement ces cas sont relativement rares mais ils ne doivent pas être sous estimé car ils peuvent aboutir à une issue tragique.
Comment aider un dépressif ?
Quand on vit proche ou avec une personne dépressive, il faut connaitre les bons gestes à prodiguer pour aider la personne. Cela ne peut se faire sans avis médical spécialisé bien évidement !
Mais un accompagnement quotidien et bienveillant pourra aider à une sortie plus rapide, ou éviter un effondrement solitaire.
Il faut accepter de passer du temps à l’écoute des échanges avec la personne, même rare.
Pouvoir consacrer du temps à l’autre, lui montrer de l’intérêt pour l’aider à retrouver de l’estime de soi et l’accompagner dans une vie la plus régulière possible.
Il faut aussi pousser la personne dépressive à lutter activement contre l’isolement social et physique. Pour éviter de se morfondre, il faut l’inciter à la pratique sportive, à une vie sociale et à la reprise d’activités de loisirs simples mais divertissantes.
La période à venir sera sans doute extrêmement stressante pour de nombreuses personnes, de tout âge. Il est important de veiller sur son entourage pour détecter les signes avant coureur et éviter de tomber dans une dépression sévère, plus difficile à combattre.